
Public :
- Les femmes salariées et bénévoles d’Emmaüs
- Les enfants et adultes présent·es à l'événement “Schillick on Carnet”
Participation aux évènements :
- Schillick on Carnet
Cette semaine, notre objectif est de rencontrer les femmes qui travaillent à Emmaüs. Elles étaient restées en retrait lors de notre premier temps de présence.
Nous avons tiré des fils de certaines parties des précédents entretiens pour trouver notre nouveau levier de rencontre. Pour ce faire, nous avons extrait certaines thématiques des émissions de rêves des salariés. Ce qui revenait, c’était la dimension ludique, des choses divertissantes qui font penser à autre chose qu’au travail.
Ainsi, cette semaine, nous avons proposé aux femmes de trouver, à l’intérieur de leur lieu de travail, un espace dans lequel elles se sentent bien.
L’idée, c’est de pouvoir échanger sur les raisons qui font qu’on se sent bien quelque part en transformant un espace de travail en espace autre. Le stand n’est plus de mise : nous partons chacune avec nos sacs à main déguisés en radio et nos micros. Nous rencontrons à tour de rôle Delphine, Dolma, Eliza, Habibat, Lysianne et Sandra.
Pour chacune, notre scénario de rencontre est le suivant :
- Trouver un endroit où elles se sentent bien, puis échanger sur les raisons de leur choix.
- Les emmener faire une promenade sonore en racontant des espaces où on se sent bien. Elsa introduit son auditrice à son espace-temps de petit-déjeuner, donnant corps à son récit avec des espaces-objets trouvés sur son chemin, tandis que son auditrice garde les yeux fermés. Marie propose une promenade dans son village natal où elle raconte des endroits-souvenirs dans lesquels elle se sent bien : elle compose des paysages sonores au long de la balade.
- Proposer le micro aux femmes, pour qu’elles puissent à leur tour proposer une histoire sonore d’espaces confortable.
- Rapporter un objet, ajouter quelque chose à son espace de confiance et de bien-être, en lien avec le récit sonore et l’espace choisi par les femmes.
- Prendre des photos de ces espaces avec les objets mis en scènes et les envoyer sur un groupe WhatsApp prévu à cet effet, qui permet d'avoir un espace de complicité qui rassemble les femmes participantes.
La semaine se clôture sur l’événement “Schillick on Carnet”, salon d’illustration jeunesse. Nous nous y installons en proposant aux enfants un atelier à mi-chemin entre la radio et le dessin. Nous les invitons à partir, micro à la main, à la recherche d’espaces-refuges dans les livres présentés. De retour au stand, les enfants peuvent écouter la déambulation qu'iels viennent d'enregistrer, tout en dessinant l’espace fictif de refuge qu’iels ont choisi.
Elsa « C’était trop court, mais cool de voir des femmes ! J’ai trouvé assez simple d’aller vers elles. J’ai la sensation que pour l’instant nous sommes dans la rencontre pure et pas encore dans la rencontre de projet, j’aurais besoin de cadre. J’aime les durées de nos journées, ne pas tirer le soir évite pas mal de fatigue. Je manque d’espace où m’asseoir sans être sous le regard des gens, peut-être a-t-on besoin d’une salle de pause, d’un bureau ? »
Marie
« J’aime ce temps de rencontre pure comme première étape d’une action, pour sonner le plus juste possible par la suite. Sauf que la rencontre demande du temps, et pour réaliser une action suite à une rencontre, une semaine de présence ça ne suffit pas, je crois. J’aime les temps en 1 à 1, c’est plus facile pour moi et pour les personnes aussi, je crois. Mais le temps que prend chaque entretien me questionne. En tous cas, les rencontres de cette semaine me donnent vraiment envie de penser des actions spécifiques pour chaque personne, comme des restitutions-cadeaux, histoire de dire “je n’ai pas oublié”. »